L’agroforesterie à Hébé
Un projet soutenu par l’Union Européenne, la Région Normandie et l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
Depuis quelques mois, des arbres ont pris place au milieu de nos cultures de légumes.
Quelle étrange idée de mettre des arbres au milieu des champs ! cela va gêner pour le tracteur, il va y avoir de l’ombre, ça prend de la place pour rien !
Et bien non, il s’agit pour nous de faire entrer les arbres dans nos systèmes de production. Cela s’appelle l’Agroforesterie.
Le paysage bocager normand, initialement composé de nombreuses haies et vergers diversifiés ainsi que de cultures cultures maraîchères vivrières, associé à un élevage extensif à été détruit au profit des monocultures d’herbe et de maïs ensilage à destination de l’élevage. Malheureusement, ces modes de production demandent une forte mécanisation et des soins toujours plus importants en raisons de leurs vulnérabilités. En effet, les sols non couvert commencent par perdre leurs éléments nutritifs puis leurs constituants entraînant une érosion importante, deuxièmement la qualité eaux se dégrade car aucune culture ne la filtre et troisièmement les auxiliaires ne trouvent plus ni refuges ni proies pour subsister, ce qui amplifie les attaques de ravageurs, sans parler de la sensibilité accrue aux intempéries que rien ne tempère. Les cultures sont donc en peine face au manque de structure du sol, au manque de nutriments, livrées à elles même aux ravageurs et malmenées par la météo.
Le système agroforestier cherche à multiplier les avantages mutuels des arbres, des cultures annuelles et de l’élevage extensif avec pour objectif final d’aggrader la qualité des sols, des eaux, du paysage et de la biodiversité.
Comparé à un retour à l’état “sauvage” de la parcelle, la mise en verger agroforestier permet d’augmenter rapidement la biodiversité tout en procurant aux paysans la cultivant des produits de qualité et un paysage harmonieux.
Le choix des essences a été défini par leur bonne résistance au vent et à leur développement maîtrisable. Les productions de ces arbres (bois, hébergement de biodiversité, qualité des fruits, pollen et résistance aux maladies) a également été prise en compte.
Cultures maraîchères :
Sont privilégiés les cultures ne nécessitant pas d’apport régulier en eau ni de chaleur (pas de légumes exotiques) et supportant la concurrence des arbres (foliaire et racinaire).
Les légumes feuilles trouvent donc facilement leur place dans le système agroforestier, même directement sous les frondaisons : Salades, mâches, épinards, rhubarbes, blettes et céleris.
Les petits fruits profitent également très bien du couvert végétal et d’une litière de épaisse pour développer leur système racinaire superficiel : framboises, cassis, fraises et groseilles.
Au centre des rangs, les cultures de carottes, poireaux, navets, radis, choux et betteraves se développeront parfaitement.
Pour cette première année, nous avons choisi d’y placer nos courges, que vous retrouverez dès le mois d’Octobre 2021 sur nos étals !
Ce projet à reçu l’aide de la Région Normandie, de l’Union Européenne et de l’Agence de l’eau Seine Normandie à hauteur de 80% des investissements réalisés.
Pour en savoir plus : www.ec.europa.eu/agriculture/rural-development-2014-2020/index_fr.htm
Voilà une graine prometteuse qui annonce un avenir révolutionnaire dans le monde du maraîchage et qui rassure quant au retour du bon sens.